lundi 29 mars 2021

 

         Avant le lever des tracteurs je profite du calme du jardin. Seulement le bourdonnement des insectes entre les fleurs du prunier géant qui abrite un nid de pie, celles des pêchers et les petitounes au ras du sol qui me permettent d'observer le ballet virevoltant. 

    Au moins quatre gros insectes, les vrombissants comme l'abeille zylocope d'un bleu magnifique, l'abeille noire locale, l'osmie et les premières guêpes qui se régalent des nectars offerts à leur gourmandise zonzonnent autour de moi.                                                                                               Un temps à se laisser aller, vautré dans les herbes encore humides de la nuit déjà tiède... Hier la première hirondelle a traversé le ciel du hameau. Elle a fait sa visite habituelle, comme chaque année, puis s'en est allée. Satisfaite? Je l'espère. Si oui elle ramènera copains et copines, voisins et voisines jusqu'à ce jour d'automne où je me régalerai à les voir, par vingtaines, jouer à chat perché sur les fils électriques avant la grande migration.                                                                                                          Pour l'instant  les milans noirs et les buses zèbrent le ciel tandis que, plus au ras, pies, geais, corneilles et pics épeiches et vert passent et repassent le temps de se faire photographier. Particulièrement un pic épeiche qui a trouvé fortune sur le tronc d'un vieux pêcher qu'il vient tapoter régulièrement.  

    Les chevaux dans le pré voisin se paient des courses folles en hennissant de bonheur et l'envie me taraude de monter sur le dos de l'un d'eux pour m'en aller sur les chemins...Mais las, mes chevaux ne sont plus de ce monde depuis des années déjà et je me régale de voir ceux là galoper dans ces pentes tout autour de ce lieu que j'habite avec tant d'autres vivants.

Arca de seda -arc en ciel

Arca de seda -arc en ciel
les légendes des plantes