Ou achetez et lisez cette belle revue de conte
Mais puisque vous voulez tout savoir, alors voilà...
il était une fois...
Patric Rochedy, parcours d’un
conteur, herboriste et paysan.
Patric Rochedy est originaire des
Cévennes et de la montagne ardéchoise, d’un village à plus de
mille mètres d’altitude, il n’hésite pas à dire que quand il
était petit, il est «tombé dans la tisane».
J’ai eu la chance qu’on
m’apprenne l’usage de beaucoup de plantes pendant mon enfance.
J’avais une vieille tante qui a été longtemps considérée comme
une presque sorcière.
Un jour, j’étais déjà adulte et
berger, elle m’a téléphoné, elle m’a dit:
Plus tard, il y a des amérindiens qui
étaient venus en France par le Bureau International du Travail à
Genève.
Les Amérindiens que j’avais
rencontrés avaient un local à la Paz, j’allais les voir
régulièrement, et je me faisais jeter régulièrement, jusqu’à
ce qu’un jour où ils étaient dans leur local à quatre pattes, en
train de rassembler des feuilles de journal imprimés à la ronéo,
je me suis mis à quatre pattes avec eux pour les aider. Ça me
rappelait mes années de fac, quand on faisait des journaux
artisanalement au stencil!
C’est ainsi qu’ils m’ont admis
dans leur monde et que j’ai pu, quelques mois plus tard, rencontrer
un guérisseur.
A mon retour en France, le monde des
plantes avait pris de l’importance à mes yeux, je suis devenu
producteur, je cultivais de la verveine, de la sarriette et je suis
parti distiller.
Je suis allé rencontrer des
distillateurs, perdus dans les montagnes.
Un jour je suis aller voir un type: Tu
avais l’impression d’un pirate, il lui manquait que le bandeau
sur l’œil.
J’ai bossé 6 mois avec lui, à lui
amener des plantes qu’il avait jamais essayé de distiller. Il
avait envie de savoir, il m’a dit que ça l’avait réconcilié
avec son boulot. Lui, il m’a nourri, il m’a appris beaucoup de
choses par rapport à la distillation. C’est un cadeau, ce
Monsieur!
On avait fondé un groupement de
producteurs, en bio, bien entendu. On a commencé à bosser avec
Pierre Lieutaghi , un ethnobotaniste. J’ai appris que tout est
un équilibre et si tu touches une partie de cet équilibre, tu
touches au reste.
Arrive alors le conte…
J’habitais dans les Hautes Alpes,
dans un petit village à 1200 mètres d’altitude.
Patric Rochedy le
conteur sur la première page. J’étais mort de rire… Bien
sûr, le téléphone à sonné «vous ne voulez pas venir raconter
des histoires chez moi?»
J’ai travaillé pas mal sur la
légende de la gentiane, là je suis en train de travailler sur la
menthe.
Alors, on arrive tout naturellement aux
balades contées,
Tout ceci m’émerveille, c’est
juste de l’émerveillement. On m’a fait des cadeaux merveilleux,
et si je peux les transmettre, je le fais. Il n’y a que comme ça
que le monde avance, on ne peut pas avancer autrement.
entretien avec Victor Cova Correa (conteur)
entretien avec Victor Cova Correa (conteur)